Avec le réchauffement climatique, les insectes s’installent de plus en plus dans des régions où leur présence était anodine autrefois. C’est notamment le cas des termites, qui préféraient les régions chaudes du sud de la France.
À l’heure actuelle, on recense 55 départements infestés par les termites en métropole. Les principales régions touchées sont le Sud-ouest, les départements des côtes atlantique et méditerranéenne, les départements bordant les vallées du Rhône, de la Garonne et de la Loire et l’Île-de-France. Mais la progression des termites continue. Aussi, il existe un réel besoin de professionnels dans le secteur de la lutte et la prévention contre les termites.
En effet, ces insectes xylophages (se nourrissant de bois) peuvent causer d’importants dommages dans nos logements. Vous souhaitez saisir cette opportunité et créer une entreprise dans le secteur des termites : nous vous expliquons tout.
Monter son entreprise dans le secteur des termites : le statut juridique
Même si le professionnel traite uniquement des termites, il fait partie de la catégorie des désinsectiseurs dératiseurs. Pour pouvoir monter son entreprise dans ce domaine, certaines formalités sont nécessaires, la première étant de choisir un statut juridique.
Il en existe plusieurs, à choisir au regard des objectifs professionnels et personnels :
- la micro-entreprise (ex régime auto-entrepreneur) est un statut très simplifié, idéal au démarrage d’une petite activité ;
- l’entreprise individuelle en nom propre (EI) est un statut simple et adapté, mais moins simplifié que l’EI au régime de la micro-entreprise ;
- l’EURL (SARL à associé unique) et la SASU sont des statuts de société commerciale permettant de déduire les charges, d’opter pour l’imposition sur les sociétés, de se verser des dividendes, etc.
La SASU est un statut bien plus contraignant, mais son principal avantage est que le président bénéficie du statut d’assimilé salarié, il est donc affilié au régime général de la Sécurité sociale.
Monter son entreprise dans le secteur des termites : les étapes
Une fois le statut choisi, il reste encore un bon nombre de formalités. Selon le statut, il faut réaliser les démarches relatives à la création de l’entreprise (déclaration de début d’activité en micro-entreprise et EI classique, rédaction des statuts juridiques, publication de l’annonce légale, envoi d’un dossier au greffe du tribunal de commerce pour les sociétés commerciales).
En outre, qu’importe le statut juridique choisi, il faut également :
- réaliser une étude de marché pour valider le projet ;
- faire un prévisionnel financier ;
- rechercher les financements si nécessaire (pour l’achat du matériel, du véhicule, etc.) ;
- effectuer le stage d’installation auprès de la Chambre des métiers (facultatif) ;
- souscrire à une assurance professionnelle ;
- créer et gérer la communication et la prospection pour se faire connaître et trouver des clients ;
- obtenir l’agrément Certibiocide spécifique à son activité (obligatoire pour toute personne qui manipule, applique, conseille ou met en vente des produits biocides) ;
- passer les habilitations nécessaires selon l’activité (habilitations électriques de travaux hors tension, habilitation aux risques chimiques, utilisation de matériel de nettoyage et de traitements et/ou produits de désinfection, etc.).
Enfin, il peut être intéressant de se faire labelliser désinsectiseur RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). En effet, sous certaines conditions, les propriétaires de maison ou d’immeuble peuvent bénéficier de certaines aides financières pour le traitement des termites ou un acte préventif (construction, travaux de rénovation ou présence de termites), c’est par exemple le cas pour un traitement termites à Oloron ou dans d’autres villes spécifiques, mais seulement s’ils font appel à un professionnel RGE. Ce label est donc un atout.